Meneur d’attelage, le Valaisan peut compter sur des chevaux et des équipiers fi dèles
mondiaux comme Boyd Exell, soupire Jérôme. Le N°1 mondial
est exceptionnel. C’est le top du top. Mais nous avons déjà
démontré en quelques circonstances qu’il était possible de faire
plus que de le titiller. Le battre à Genève est un rêve. Sans doute
un accomplissement. Mais l’an prochain, nous aurons également
un autre immense rendez-vous: les Jeux Équestres Mondiaux
en Caroline, aux États-Unis. Pour moi, pour mes chevaux et mon
équipe, ce sera un premier grand voyage outre-Atlantique, en avion.
D’ordinaire, nous voyageons en camion.»
Jérôme Voutaz ne vit pas dans le même monde que Boyd Exell. quand
le N°1 mondial, multiple champion du monde, parcourt la planète
avec ses deux teams de cinq chevaux, enchaînant presque chaque
semaine les concours, le Valaisan, lui, doit jongler entre son métier de
garagiste et sa passion pour l’attelage. «Une fois la journée terminée,
je m’entraîne tous les soirs, dit-il. Là, je viens d’installer les feux
sur mon char. C’est un besoin, un plaisir, une passion. qu’il vente,
qu’il neige, qu’il fasse chaud ou froid, j’y vais ! Et pour ce qui est des
concours, cela se fait sur mes vacances uniquement. J’ai la chance
de pouvoir compter sur un associé fantastique et compréhensif qui
me permet de doubler mes absences. Sur une saison, je suis loin une
cinquantaine de jours pour les concours.»
1—Deux images prises à genève, sur cette piste de Palexpo où Jérôme Voutaz
aimerait tant mettre un terme à l’hégémonie de Boyd exell. 1