Cheval de génie et étalon à la riche descendance
1—Petite-fille de Baloubet, Bianca brille désormais
sur les paddocks avec le chouchou du public
genevois, Steve Guerdat.
2— Palloubet d’Halong, fils de Baloubet, ici en
action à Palexpo avec Janika Sprunger en 2012,
a été vendu fort cher au Qatar voici quelques
années.
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Ils s’appellent Bonne Chance, Sydney Une Prince, Chaman, Palloubet d’Halong, VDL Bubalu, AD
Rahmannshof’s Bogeno, Arrayan, Napoli du Ry ou West Side. Ils sont tous des cracks du saut
d’obstacles. Et ils ont un autre point en commun: tous sont des filles ou des fils de Baloubet
du Rouet. Performeur hors du commun, avec trois victoires successives en finales Coupe du
monde et une médaille d’or olympique, Baloubet du Rouet n’aura pas seulement marqué sa
génération, mais il laisse aussi une brillante descendance. Mort en septembre dernier à l’âge
de 28 ans au Portugal, ce cheval de génie était capable du meilleur comme du pire.
Baloubet du Rouet était à la retraite depuis 2010 au Portugal, chez son propriétaire de toujours,
Diogo Pereira Coutinho. Celui-ci, après un véritable coup de foudre, l’acquiert à 3 ans. Issu
de Galoubet A, Baloubet du Rouet naît en 1989 chez Louis Fardin en Normandie. Sa mère,
Mésange du Rouet, est une fille de Starter et de Rantzau. A 6 ans, son propriétaire portugais
le confie à la famille Pessoa. Dans le livre de Sabrine Delaveau «Tu seras cavalier mon fils. La
saga Pessoa», Nelson Pessoa raconte sa première rencontre avec Baloubet. «Je me souviens
de ce jour comme si c’était hier. Baloubet se cabrait à sa descente du van et boxait avec les
antérieurs… Il n’était pas beau, mais sa présence était incroyable. Si nous avons mis un temps
fou à monter dessus, en revanche, je n’ai eu besoin que d’un saut à 120 centimètres dans le
manège pour savoir qu’il serait un jour le meilleur cheval du monde.»
—Première finale gagnée à 9 ans
Baloubet du Rouet n’attend pas pour briller sous la selle de Nelson Pessoa: finaliste des
championnats du monde des jeunes chevaux de 6 ans, il remporte plusieurs Grand Prix à 7 ans.
Neco le confie alors à son fils Rodrigo. L’entente est immédiate. Ensemble, Rodrigo et Baloubet
remportent la finale de la Coupe du Monde d’Helsinki. L’étalon n’est alors âgé que de 9 ans…
et gagnera trois finales Coupe du Monde d’affilée: après Helsinki, Göteborg en 1999 et Las
Vegas en 2000. Pour compléter son palmarès, il est encore 2e des finales de 2002 et de 2003,
ainsi que vainqueur du Top 10 en 2003 et en 2005 devant le public du CHI de Genève.