Corinne Druey
sur des fidèles parmi les fidèles, à l’image de
Christophe-le-Shadock (sic), de Sébastien,
d’Evelyne et de Thierry (encore un !).
—Savoir anticiper les exigences
du programme
Outre la planification, l’anticipation fait
également partie du quotidien de Thierry
pendant la manifestation. Une fois une
épreuve débutée, ses équipes doivent en
effet déjà préparer la suivante, et le matériel
qui sera nécessaire. Avec les différentes
disciplines au programme du CHI de Genève,
la piste doit être régulièrement débarrassée
des obstacles pour mettre le carré de
dressage ou préparer une cérémonie de
remise de prix. Sans oublier le Cross Indoor
qui exige passablement de manutention.
«C’est clair que lors de ces moments, on ne
doit pas se mélanger les pinceaux», reconnaît
le responsable. Et d’avouer que les nuits qui
précèdent le CHIG ne sont pas forcément de
tout repos.
—Il ne s’arrête jamais…
Dessinateur géomètre à la retraite depuis
18 mois, Thierry Eissler n’en demeure pas
moins très actif. Le spectateur attentif aura
certainement déjà repéré sa silhouette
sur certains concours genevois, valaisans
ou même en France voisine. Il est comme
ça Thierry, il ne s’arrête jamais ! Et au CHI
de Genève non plus. Notamment avec
un gros travail de planification en amont
de l’événement. «Outre le transport des
obstacles, du matériel et du sable, je dois
aussi réunir et planifier mon équipe de
bénévoles, explique-t-il. Je les répartis en
plusieurs équipes: les hommes de piste – qui
ne sont quasiment que des jeunes filles –,
ceux qui gèrent le paddock d’entraînement,
l’équipe de bricolage et d’entretien des
obstacles et, enfin, les «petites mains» qui
nettoient les obstacles une fois ceux-ci
montés sur la piste.» Sans oublier encore les
quatre équipes qui sont entièrement dévolues
au duo des chefs de piste, Gérard Lachat et,
depuis cette année, Louis Konickx.
C’est dire si ce travail de planification
doit être rigoureux. Car gérer jusqu’à 130
personnes n’est pas toujours chose aisée.
«Avec 60 bénévoles régulièrement présents,
ce serait parfait. Mais tout dépend de la
disponibilité des personnes. C’est pourquoi je
dois plus souvent gérer une bonne centaine
de volontaires», explique Thierry, qui avoue
que ce travail de planification est assez
fastidieux. Heureusement, il peut compter
Comme quoi le stress peut aussi gagner
un roc tel que Thierry Eissler. Et l’émotion
aussi. L’an dernier, lors des adieux de Nino
des Buissonnets, le fabuleux cheval de Steve
Guerdat, Thierry a été surpris par l’ampleur
de l’émotion de cette cérémonie. «Même si
je ne suis pas né dans ce milieu, les adieux de
Nino m’ont vraiment serré la gorge. J’avais
les larmes aux yeux. Je ne pensais pas que
cela pouvait m’arriver.»
—ça va le chalet ?
Ce moment de confidence passé, Thierry
Eissler ne se départit pas de sa bonne
humeur et de relater avec plaisir quelques
anecdotes accumulées depuis plus de 20
ans. Comme lorsqu’il est venu sur la piste
apporter un obstacle représentant un chalet
suisse avec un élévateur télescopique. Se
trompant dans les manoeuvres, au lieu de
déposer doucement l’obstacle, Thierry a
laissé le chalet s’effondrer de plus d’un mètre
de haut ! «Évidemment, l’obstacle s’est brisé,
raconte le fautif. Tout le monde sur la piste
était mort de rire, alors que moi, je n’étais
pas trop fier !» Le chalet a été rafistolé à la
va-vite pour l’épreuve, puis complètement
refait à neuf pour l’édition suivante du
concours. Il apparaît d’ailleurs encore sur
la piste, notamment lors de l’épreuve de la
Grande Chasse.
Cette année, Thierry se montrera plus
sage quant au transport d’obstacles, c’est
sûr ! Tout comme les bénévoles qui, selon
ses dires, sont aussi plus tranquilles.
«Ils chahutent moins que les années
précédentes», reconnaît le responsable.
Mais l’ambiance demeure toujours aussi
bonne. Une marque de fabrique résolument
souhaitée par Thierry Eissler.
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