Cavalier émérite puis meneur d’hommes exceptionnel
—Coupure nette et radicale
Lorsque vous discutez avec Philippe Guerdat
de ses souvenirs en tant qu’homme de
cheval, la première date qui lui revient à
l’esprit, celle qui a beaucoup compté, c’est
ce moment début 1996 où il quitte tout.
«J’ai décidé d’arrêter de monter sur un coup
de tête. Je venais de terminer deuxième
d’un GP Coupe du Monde, à Helsinki je
crois. Il paraissait improbable que je prenne
ma retraite de cavalier à ce moment-là.
J’ai pris cette décision seul, sans en parler
à personne. Je me souviens m’être dit
juste après mon parcours: voilà, c’est fini.
J’aurais préféré terminer sur une victoire,
c’est sûr (sourire), mais on ne peut pas être
trop gourmand.» Au fond, ce coup de tête
est peut-être plutôt réfléchi. La fatigue
des longs trajets en camion – conduit
par Philippe lui-même –, les voyages loin
de sa famille, les absences répétées qui
ternissent les affaires de son écurie dans le
Jura… Tout cela mouline dans son cerveau.
«J’avais envie de rentrer m’occuper de mes
fils. J’avais manqué presque toute leur
enfance, j’ai réalisé qu’il fallait que je profite
d’eux avant qu’ils ne prennent eux-mêmes
des chemins différents les emmenant loin
de moi. D’ailleurs, ça n’a pas manqué, et:
quelques années plus tard, Steve partait
en Hollande pour le début de sa carrière.»
Depuis sa coupure de la compétition en
tant que cavalier, Philippe n’a presque plus
jamais remonté à cheval. «Ça ne m’a jamais
manqué. Et puis, les chevaux, je les connais.
Pas besoin de mettre une selle pour être
proche de votre passion.»
—Chef d’équipe à succès
Une nouvelle vie commence alors que
Steve vient tout juste de s’envoler pour la
Hollande. «Tout s’est passé en même temps,
mais quand l’occasion s’est présentée à moi,
je me suis dit pourquoi pas ? C’était un beau
défi de restructurer complètement l’équipe
d’Espagne comme on me le proposait. Je
crois que j’y ai fait du bon travail.» Après le
soleil ibérique, Philippe Guerdat rejoint le
froid en se mettant au service de l’Ukraine
pour trois ans, puis de la Russie pour douze
mois. Vient ensuite le défi de la Belgique.
«Il y avait pas mal de problèmes quand je
suis arrivé. Et puis, après 30 ans de disette,
on a décroché l’or individuel avec Philippe
Lejeune et la médaille de bronze en équipe
aux championnats du monde en 2010. Je me
plaisais beaucoup en Belgique.»
7—Aux JO de Rio, il est porté en triomphe
après la victoire des Français, aux côtés
de la directrice technique nationale Sophie
Dubourg.
8—Un tournant, la victoire de Steve Guerdat et
Jalisca Solier en 2006 à Genève.
9—Avec Lanciano V à Aix-la-Chapelle, où il prend
la 2e place du GP d’Europe. Derrière un certain
Ludger Beerbaum…
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