© Joseph Carlucci © Joseph Carlucci

La famille, recette de la réussite

Après son tour de chauffe sur la piste de Palexpo lors du Prix Radio Lac avec VDL Edgard M, nous retrouvons Marlon Zanotelli en pleine partie de flipper. Souriant, il nous parle de sa joie d’être présent cette année encore au CHIG. « Je suis très motivé pour cette nouvelle édition, confie-t-il. Mes chevaux sont en pleine forme. J’ai vraiment à cœur de profiter de mon séjour à Genève et de donner le meilleur de moi-même. »

Une participation particulière pour Marlon, car il disputera la finale du Top 10 Rolex IJRC ce soir. « Pour cette finale, je mise sur ma jument Like A Diamond Van Het Schaeck. Lors du Rolex Grand Prix, je vais a priori monter VDL Edgar.» Ce dernier n'a-t-il pas été des plus performants hier soir lors du Trophée de Genève, auteur d'un joli sans-faute au parcours initial avant de dominer toute la conccurence au barrage, qui réunissait la bagatelle de 18 cavaliers ! On était en effet de toutes façons certain de retrouver le Brésilien dimanche, car il figure, grâce à ses victoires par équipe et en individuel au Jeux Panaméricains 2019 à Lima, parmi les sept cavaliers préqualifiés. « Je pense que c’est effectivement un atout pour moi de ne pas ressentir la pression d’une course à la qualification. Mais à chaque parcours, j’ai cette volonté de me dépasser qui ne me lâche pas. »

Une ambition dévorante que son entraineur Philippe Guerdat canalise et apaise. « L’arrivée de Philippe comme chef d’équipe du Brésil est une vraie chance pour nous ! C’est un homme de cheval, il a beaucoup d’expérience et sait cadrer une équipe. Je suis très dur avec moi-même, il est à l’écoute et me fait prendre confiance. Il n’hésite pas à nous remettre en place également quand cela est nécessaire (rires). »

Baigné dans le monde équestre depuis sa tendre enfance, le cavalier de 34 ans tire sa force de sa famille. « Nous avons un lien familial très puissant. Nous sommes soudés et travaillons tous ensemble. Quand je suis arrivé en Europe, j’étais seul, puis les membres de mon clan m’ont rejoint chacun à leur tour. Maintenant, chacun a sa place dans notre organisation. L’un de mes frères est le chef de nos écuries, l’autre recherche des chevaux et encadre nos élèves lorsque nous sommes absents. Mon père, quant à lui, est le cerveau, tout passe par lui. Mes proches nous aident également, mon épouse Angelica Augustsson Zanotelli (ndlr. cavalière internationale, elle aussi) et moi, dans la gestion de nos trois enfants. »

D'une maison à un camion

L’amour des chevaux, il le doit à son père qui, lorsque Marlon avait 5 ans, a vendu la maison familiale pour acheter un camion et sillonner les compétitions équestres du Brésil. « C’était une époque incroyable ! Mon père a modifié un petit camion pour transporter deux chevaux et y vivre avec ma mère et les quatre enfants. Il avait l’idée folle, à l’époque, de créer une équipe de concours complet brésilienne. On a vécu cette aventure pendant un an. Le véhicule n’était pas du tout aux normes, mais cette expérience fut pour moi l’élément déclencheur de mon amour pour les chevaux. »

© Collection privée © Collection privée

Une taille impressionnante

Le Brésilien basé en Belgique a fait le déplacement à Genève avec trois chevaux: VDL Edgar M, Like A Diamond van het Schaeck et Grand Slam VDL. Il nous parle avec émotion de son cheval de tête. « Edgar est vraiment attachant. Aux écuries, il est toujours en demande de caresses et est très doux avec les enfants. Il a vraiment à cœur de bien faire. C’est un grand cheval et, parfois, sa carrure le met en difficulté. Mais sa volonté de tout donner le rend exceptionnel. »

Ce grand gabarit a d’ailleurs marqué son cavalier. « Nous travaillons beaucoup avec le groupe VDL. La première fois que j’ai vu Edgar dans leurs écuries, il avait 9 ans, et j’ai été impressionné par sa taille. Mon frère était avec moi, et je lui ai confié que je n’étais pas certain de réussir à le monter. Mais après un enchaînement de trois sauts, j’ai été conquis et n'ai plus voulu le quitter. »

Quand on le questionne sur ses prochains objectifs, il cite tout d’abord les Jeux Panaméricains l’année prochaine à Santiago, mais aussi les Jeux Olympiques de Paris 2024. « Je touche du bois, car je souhaite y participer avec Edgar qui a les capacités pour y briller. J’ai beaucoup de chance, car l'élevage VDL a reçu beaucoup d’offres de la part de potentiels acheteurs, mais la famille Gjelsten l’a alors acheté pour me le confier. C'était la première fois qu’un propriétaire faisait l’acquisition d’un cheval pour moi, et je leur en suis très reconnaissant ! »

Marlon est confiant pour l’avenir. « J’aborde ma prochaine saison avec beaucoup de plaisir. J’ai un piquet de chevaux talentueux avec du métier et aussi plusieurs jeunes avec un fort potentiel. C’est une bonne période, car j’ai un piquet stable, des propriétaires qui me suivent, et je peux vraiment me concentrer sur la compétition. » Sa prochaine échéance ? Des vacances au soleil en famille pour recharger les batteries…

Léa Sargenti

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