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Newsletter N°3

Les Suisses à la fête

La 60e édition du CHI de Genève a tenu toutes ses promesses, et même plus que cela. En dépit des incertitudes liées aux mesures sanitaires toujours présentes à quelques jours du début de la manifestation, les portes de Palexpo se sont bel et bien ouvertes. La magie des retrouvailles et l’envie décuplée après une année 2020 qui nous a privés de ce rendez-vous genevois, ont rendu la fête encore plus magnifique.

D’ailleurs, les Suisses y ont particulièrement brillé, à l’instar de Martin Fuchs, flamboyant vainqueur du Rolex Grand Prix, ou du jeune Robin Godel dans le Cross Indoor présenté par la Tribune de Genève, sans oublier la belle 3e place de Jérôme Voutaz dans la FEI Driving World CupTM présentée par la Radio Télévision Suisse. Nous tirons le bilan avec ces Helvètes qui ont fait vibrer le public, sans oublier de confier le mot de la fin à Sophie Mottu Morel, une directrice comblée.

Toute l’équipe du CHI de Genève vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et compte déjà les jours avant de vous retrouver, toutes et tous, pour sa 61e édition, qui se tiendra du 8 au 11 décembre 2022.

Une belle surprise

General view during the CHI de Geneva - Rolex Grand Slam of Show Jumping on December 12, 2021 in Geneva, Switzerland. (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport)

En dépit de toutes les restrictions liées évidemment à la situation sanitaire, la 60e édition du CHI de Genève a pu accueillir sur quatre jours 41'000 spectateurs qui ont vécu pleinement le spectacle proposé par les organisateurs.

Le bilan est très positif, relève Sophie Mottu Morel, directrice du concours. Nous sommes ravis. Le public a répondu présent, et j’avoue que je ne m’attendais pas à autant de spectateurs. J’avais, il est vrai, un peu peur que les mesures freinent les gens à se déplacer. Mais malgré tout, ils étaient là, et j’ai ressenti une réelle belle énergie, une ferveur. J’ai eu l’impression que les spectateurs voulaient comme nous profiter de chaque instant pour en faire une fête. Un tel engouement, c’était vraiment une belle surprise. On a eu droit à des épreuves spectaculaires, une mise en scène magique, tout le monde a fait de l’excellent travail. J’ai eu des échos de gens qui s’émerveillaient de petits détails, pas toujours des nouveautés, et c’était aussi un peu ça la magie de cette 60e édition: l’impression de redécouvrir la manifestation avec un regard neuf. Peut-être est-ce dû à la pause forcée, peut-être à la situation actuelle. Toujours est-il que, des sponsors au public en passant par les bénévoles et les officiels, tout le monde était très content de se retrouver en "famille". D’ailleurs, même le nombre de spectateurs sur nos plateformes de live streaming a "cartonné", c’est dire si les gens étaient ravis de retrouver le CHI de Genève !»

«Côté sportif, poursuit Sophie Mottu Morel, je dois dire que je suis personnellement impressionnée par le niveau proposé cette année. Nous avons eu droit, dans les temps forts, à de magnifiques vainqueurs avec de nouveaux visages sur les podiums à Genève, à l’instar du couple olympique Ben Maher et Explosion W qui a remporté la 20e Finale du Top 10 Rolex IJRC. Mais il est vrai que Martin Fuchs, en selle sur Leone Jei, nous a offert un beau cadeau dimanche après-midi en s’imposant pour la 2e fois consécutivement dans le Rolex Grand Prix ! Surtout que sa victoire s'est jouée à quelques centièmes… Les gens sont restés applaudir leur champion jusqu’au dernier moment, et les gradins étaient pleins pendant la remise des prix. Bref, que du positif pour cette édition anniversaire. Merci à tous et rendez-vous l’an prochain !»

Que d’émotions...

Après-midi du dimanche 12 décembre 2021. Le public de Palexpo se lève comme un seul homme et acclame le champion de l’étape genevoise du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Martin Fuchs vient de signer un succès historique en s’imposant pour la deuxième fois consécutive dans le Rolex Grand Prix du CHI de Genève, en selle cette fois-ci sur son jeune mais déjà confirmé Leone Jei. Retour sur une journée qui a comblé le cavalier de 29 ans, au-delà de toutes ses attentes.

L’émotion se lit sur son visage, à la fin même du parcours initial. C’est déjà un petit exploit que vient de créer ce couple-là. Peu ont déjoué les pièges mis en place par le chef de piste Gérard Lachat et son équipe, et il en fait partie. Le barrage à six du Rolex Grand Prix de cette 60e édition du CHI de Genève sera très relevé.

Martin Fuchs et son «Leo» n’ont pas froid aux yeux. Ils prennent tous les risques pour signer un barrage magistral, la victoire leur tend les bras…

Une perche sur le dernier pour le supersonique Kent Farrington et sa «Gazelle», quelques centièmes de trop pour Harrie Smolders. C’est la délivrance dans les tribunes de Palexpo: Martin Fuchs a remporté son deuxième Rolex Grand Prix consécutif après 2019. Une pensée émue pour son champion Clooney 51, son complice de victoire il y a deux ans, victime d’un malheureux accident il y a quelques mois mais qui gambade aujourd’hui joyeusement dans les prés de Wängi, les écuries du Suisse de 29 ans. Cette fois-ci, c’est en selle sur un autre gris, le prometteur – mais déjà bien confirmé – Leone Jei, qu’il soulève cette coupe tant convoitée. «C’est une très belle victoire, souffle Martin dix jours après son succès. Surtout que «Leo» n’a que 9 ans ! J’avoue que j’ai regardé plusieurs fois la vidéo de ses parcours dimanche, et je suis impressionné par ce qu’il a démontré. Je suis très fier de lui ! C’était vraiment une épreuve difficile, et je suis ravi qu’il ait pu prouver son talent devant le public genevois.»

Dans la tornade de la conférence de presse et des différentes demandes médiatiques, Martin Fuchs n’a pas vraiment le temps de savourer sa victoire. Son sourire, radieux, prouve cependant que le souvenir restera longtemps gravé dans sa mémoire. «Sur le retour à la maison, j’ai été pris dans les bouchons et mangé dans un fast-food sur la route (rires)! Mais on a déjeuné en famille le lendemain, c’était très sympa.» Le cavalier a tout de même profité de quelques instants pour saluer son Clooney et lui raconter ses exploits du weekend. D’ailleurs, le champion continue sa convalescence de façon admirable et pourra bientôt galoper quelques foulées. De belles balades en forêt l’attendent dès ces prochaines semaines.

Côté calendrier, Martin Fuchs prend trois semaines de vacances – il en profitera sûrement pour skier quelques jours – et reviendra à la compétition à Bâle, en janvier. Pour «Leo», le repos bien mérité durera un peu plus longtemps, puisque son cavalier ne prévoit pas de le sortir sur les pistes de concours avant la saison outdoor. «Il a bien le droit à des vacances, lui aussi, après tout ce qu’il m’a apporté cette année (ndlr. notamment le titre de champion d’Europe par équipe ainsi qu’une médaille d’argent en individuel 48h plus tard), explique Martin. Il ne sautera pas avant le début de l’année prochaine et fera peut-être une apparition au Sunshine Tour en Espagne avant d’aller à Doha en mars. Je veux le préparer au mieux pour les grands rendez-vous, soit les prochaines étapes du Rolex Grand Slam of Show Jumping, et particulièrement Aix-la-Chapelle puis Spruce Meadows, ainsi que les championnats du monde évidemment.» Concernant sa possibilité de bonus aux Dutch Masters (ndlr. du 10 au 13 mars 2022), le Suisse comptera sur Conner Jei ou Chaplin – «les plus petites pistes indoor sont délicates pour Leone» - et espère évidemment briller une nouvelle fois. «Les étapes du Grand Chelem font toujours partie de mes principaux objectifs, mais je ne vais pas changer le programme de Leo sous prétexte que je suis en lice pour un bonus. Même si je ressens évidemment un peu de pression supplémentaire d’être désormais un «contender» !

Aurore Favre

Le rêve de Robin Godel

Le jeune cavalier de complet Robin Godel a ébloui le public de Palexpo en signant vendredi une superbe victoire dans le Cross Indoor présenté par la Tribune de Genève. Le Vaudois, basé à l’IENA, était associé à son fidèle Grandeur de Lully CH, et le couple permettait ainsi de faire retentir l’hymne suisse à l’issue de cette épreuve qui revenait sur la piste genevoise pour la 7e fois.

Gagner au CHI de Genève, qu’est-ce que cela représente ?
C’est incroyable, évidemment ! C’est le rêve de tout cavalier de gagner à Genève. Après plusieurs participations à ce cross indoor, et notamment après avoir été très proche de la première place en 2019, j’étais vraiment venu dans le but de signer une victoire cette fois-ci. C’est génial de finir la saison ainsi. Nous autres, cavaliers de complet, ne sommes pas habitués à concourir devant autant de public, ça fait vraiment chaud au cœur de sentir tout ce soutien. J’ai pu fêter cette victoire avec mes proches qui étaient présents. Ce concours est magique, ce n’est pas pour rien s’il a été si souvent élu meilleur indoor du monde ! Les sensations sont vraiment intenses.

Le faire, en plus, avec un cheval né chez un éleveur suisse, cela a encore plus de saveur ?
Oui, c’est une grande victoire pour l’élevage suisse. Je suis heureux pour l’éleveur de Grandeur de Lully CH, Jean-Jacques Fünfschilling, que l’un de ses produits gagne à Genève. Sur cette même piste où ont eu lieu les adieux au public de son célèbre Gauguin de Lully (ndlr. double médaillé olympique en dressage à Séoul en 1988) en 1993. C’est mérité pour lui qui a tant fait pour notre sport.

A quelques jours des fêtes, que peut-on vous souhaiter pour 2022 ?
D’autres victoires comme celle-ci ! Continuer à être performant, garder mes chevaux en santé et viser dès 2022 une qualification pour les Jeux Olympiques de Paris avec l’équipe de Suisse.

Jérôme Voutaz, un meneur satisfait

Cela fait depuis 2013 que Jérôme Voutaz foule la piste de Palexpo avec ses chevaux franches-montagnes. Si le Valaisan faisait d’abord partie des outsiders, il est maintenant bien ancré dans le paysage de l’attelage de haut niveau. Cette année, le garagiste de Martigny a tenu la dragée haute aux meilleurs meneurs du monde et enchanté le public genevois. Retour sur sa performance de choix dans l’étape Coupe du Monde du dimanche.

Une belle 3e place dans l’étape FEI Driving World CupTM de Genève, vous êtes satisfait ?
Je suis vraiment content. Honnêtement, je ne pensais pas faire aussi bien. Je suis le mieux classé derrière le N°1 mondial et le N°1 européen, c’est plutôt bien ! En plus, il y avait dans mon attelage un nouveau cheval, Fée des Moulins. Cette jument de 9 ans est née chez nous, mais il nous a fallu un peu de temps pour trouver les boutons. C’était le premier concours qu’elle faisait en volée.

On a l’impression que le public du CHI de Genève devient chaque année plus passionné par l’attelage. Avez-vous senti un changement depuis vos débuts en 2013 ?
Au départ, je pouvais compter sur un fan club qui faisait du bruit. Le mouvement s’essouffle un peu maintenant, mais je pense que l’attelage s’est vraiment fait connaître en Suisse et que le public est curieux de venir voir cette discipline à Genève. Depuis la piste, c’est impressionnant de voir le public, il n’y a plus un trou dans les gradins, tout est plein. Il n’y avait pas autant de monde il y a huit ans.

A quelques jours des fêtes, que peut-on vous souhaiter pour 2022 ?
Que tout se poursuive sur cette lancée et que je continue d’éprouver autant de plaisir à faire ce que je fais. Pour l’instant, je dois bien avouer que j’en ai même plus qu’à mes débuts, c’est génial.

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