Les bonheurs de Sophie

Voilà déjà 18 ans que Sophie Mottu Morel est à la tête du Concours Hippique International de Genève. Un rôle dans lequel elle s’épanouit, bien sûr, mais elle tient également à profiter des moments de vie à côté de cet événement qui lui apporte tant.

Pas besoin d’être en face d’elle pour savoir qu’elle a le sourire. Sophie Mottu Morel est un rayon de soleil, et elle transmet sa lumière même au bout du fil. Pendant une heure, la Genevoise de 47 ans retrace son parcours de vie, sa passion des chevaux, son amour pour sa fille et son mari, son besoin de calme et tous les instants de vie qu’elle chérit. Dans les médias, avant ou pendant le CHIG, on lui parle souvent de son titre de directrice, de sa position de femme à la tête d’un événement d’envergure, ou encore de ses activités liées à ce concours qui fait vibrer mi-décembre les tribunes de Palexpo. Nous tenions à la présenter dans son rôle d’épouse, de maman, de fille, de sœur, d’amie, d’amoureuse de la nature et des animaux, de dévoreuse de romans historiques et de séries peuplées de vikings. Un portrait plus intimiste d’une femme rayonnante, épanouie, attentive et généreuse.

Il était une fois une petite fille qui courait et jouait avec son frère, Guillaume, et sa sœur, Florence, dans la cour d’un manège où leur maman montait à cheval. «Je ne me souviens même plus de la première fois qu’on m’a posée sur une selle, explique Sophie. Je sais juste qu’on a grandi au milieu de cette ambiance particulière, et d’ailleurs toutes nos cartes de vœux se résumaient à une photo de la famille à dos de cheval !» Elle commence évidemment à poney, du côté du manège de Sézenove (aujourd’hui Refuge de Darwin), et réclame dès l’âge de 8 ans son propre quadrupède à ses parents. «Je dévorais les magazines avec des photos de Connemara et d’Haflinger ! Je regardais toutes les annonces de poneys à vendre et les découpait pour les glisser sous la porte de la chambre de mes parents. Je crois que je les ai eus à l’usure (rires).» Une technique efficace, puisque ses parents la surprennent un jour en l’emmenant récupérer sa première monture, Flora, une Haflinger. «Elle était portante (rires). On avait un box à la maison, donc le deal était que je le nettoie et que je nourrisse ma ponette avant de partir à l’école le matin. Guillaume, mon frère, me filait toujours un coup de main.»

La passion continue, puisque toute la fratrie fait ses armes en compétition sur le dos de Popcorn, l’ancien cheval de leur maman. Sophie concourt jusqu’en JIII (aujourd’hui environ 125cm). À l’âge de 20 ans, au début de son cursus universitaire, elle arrête la compétition, mais continue à monter pour le plaisir. «Tout le monde te dira que mon vrai dada, ce sont les soins. Je peux passer trois heures à chouchouter mon cheval et nettoyer mes affaires, j’adore ça !»

Telle mère telle fille

Cette passion, elle l’a transmise à sa fille, Romane, bientôt 9 ans. «Je ne l’ai jamais poussée, mais on parle beaucoup de chevaux à la maison, je pense qu’elle a été un peu contaminée malgré moi (rires). Elle est très courageuse, je suis vraiment fière d’elle.» Avec son rôle de directrice du CHIG, c’est certain que les chevaux font partie du quotidien de Sophie. «À l’époque, j’étais tellement heureuse de pouvoir travailler pour mon sport, j’étais évidemment fascinée par ces stars que j’allais côtoyer, cela me faisait rêver. Aujourd’hui, je dirais que ma grande fierté, c’est d’avoir su faire perdurer la tradition d’un événement pérenne mais évolutif, qui a pris une ampleur différente encore lorsqu’on a rejoint le circuit du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Il y a mille moments que j’adore, mais c’est toujours un bonheur de voir les gradins remplis et qui vibrent, de contribuer à apporter un peu de magie dans les yeux des gens.»

Pour cela, Sophie travaille d’arrache-pied, et il lui arrive de ne pas parvenir, parfois plusieurs jours de suite, à rejoindre son mari, Greg, et sa fille pour le dîner. Heureusement, lors de périodes un peu plus calmes dans l’organisation du CHIG, elle se rattrape en passant le plus de temps possible avec eux, et leur Staffie de 4 ans, Oona. «C’est un rythme complètement différent, je profite de faire le maximum d’activités avec eux lorsque j’en ai l’occasion.» De longues balades avec Oona, où Sophie laisse son téléphone à la maison, des moments en famille ou avec ses amis, du temps pour lire enfin tous les romans qu’elle empile sur sa table de nuit. «Greg se moque toujours un peu de moi, car j’achète compulsivement des livres que je ne lis pas immédiatement. Il me dit que je devrais peut-être en finir un qui traîne avant d’en acheter dix supplémentaires ! (rires)»

Propos recueillis par Aurore Favre

Du tac au tac

Ses auteurs préférés ?
Jean-Christophe Ruffin; Jojo Moyes; Larry Collins & Dominique Lapierre.

Ses séries favorites ?
Valhalla; Vikings; Peaky Blinders; The Bodyguard et encore bien d'autres.

Son petit plaisir coupable ?
«J’aime guigner la fin d'un roman avant de le lire…»

Une vie inconcevable sans… ?
Sa famille, ses amis et la nature autour d’elle.

Ses rêves ?
«À titre privé, que ma fille ait évidemment une belle vie. Au-delà de cela, je profite de l’instant présent et suis assez raisonnable dans mes envies d’aboutissements.»

Ses objectifs pour le CHIG ?
«Que son aura perdure, que cette énergie qui anime les bénévoles, l’équipe qui l’organise, les cavaliers et le public demeure. Ce n’est jamais évident de maintenir un événement tout en haut, mais j’aimerais vraiment qu’il puisse continuer à être l’un des meilleurs concours du monde, que cette magie dure.»

Sa passion insolite ?
«Les arbres ! Je ne me vois pas vivre sans un arbre autour de moi, j’en ai besoin. Au départ, j’avais d’ailleurs dit à Greg que je voulais me marier dans une clairière. Comme cela n'a pas été possible, nous avons fait rentrer quelques oliviers dans l’église (rires).»

Ce qu'elle aime dans les chevaux ?
«Ils m’apportent beaucoup de sérénité. C’est un animal sensible qui ressent énormément nos émotions. D’ailleurs ne dit-on pas que ce sont des éponges ? Ce sont des forces tranquilles qui m’amènent un réel apaisement. Avec eux, je suis dans une bulle, je mets tout de côté et ne pense plus à rien. J’ai l’impression que mes soucis s’évaporent immédiatement.»

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