McLain Ward encore sur un nuage
Dimanche 11 décembre, McLain Ward exultait de bonheur et d’émotions après sa victoire dans le Rolex Grand Prix à Genève. Quelques jours plus tard, au téléphone depuis New York, en répondant à la question « Comment allez-vous ? », l’Américain soupire encore de joie et satisfaction, puis admet simplement: « Je plane encore ! »
Ce n’est pas le premier qui ressent l’adrénaline couler dans ses veines plusieurs jours après une performance de haut vol. Remporter l’étape genevoise du Rolex Grand Slam of Show Jumping fait donc cet effet. Très ému au micro d’Alban Poudret quelques instants après son sacre, l’Américain ne réalise toujours pas vraiment. « Remporter un Grand Prix comme celui de Genève, c’est un moment unique dans une vie. Le genre de souvenirs que l’on chérit pour toujours. J’ai eu en plus l’énorme chance d’être entouré de toute mon équipe ce jour-là. Je suis encore sur un petit nuage de bonheur ! » Le cavalier de 47 ans insiste beaucoup sur les hauts et bas qu’il a rencontrés au cours de sa carrière. Surtout sur les périodes difficiles qu’il a dû affronter. « C’est une bénédiction de pouvoir gagner ma vie avec les chevaux. Ce métier te donne autant qu’il te prend, il représente beaucoup de sacrifices. Mais lorsque tu vis une victoire comme celle-ci, surtout avec Azur, c’est extrêmement gratifiant. »
Un barrage de folie
Il y a une dizaine de jours, le public de Palexpo assistait sûrement à l’un des barrages les plus fous jamais vécus. Dans l’arène, les cavaliers ne réalisaient peut-être pas qu’ils nous offraient un spectacle hors normes. « Sur le moment, je voulais juste me mêler au combat qui se jouait devant mes yeux, confie l'Américain. Alors tu exécutes, tu t’appuies sur ton expérience, tu fais confiance à ta technique et à ta monture. Tu n’as pas vraiment conscience que cette compétition sera un peu différente des autres. Cela dit, je quitte chaque concours en m’émerveillant chaque fois un peu plus de ce que nos chevaux sont capables de faire. Cet après-midi-là, leurs performances physiques et mentales étaient hors du commun. » C’est sûr qu’Azur HH, ou « Annie », comme la surnomme l’équipe Ward, a démontré qu’elle était encore très en forme du haut de ses 16 ans. Elle semble prendre tellement de plaisir à évoluer sous la selle de son cavalier, à se transcender pour les grandes occasions. N’oublions pas que cette année, elle n’a touché aucune barre lors de tous les GP 5* auxquelles elle a pris part… « C’est une reine, elle est tellement spéciale à mes yeux. Après avoir été gâtée par ma formidable équipe de grooms, elle a le droit à quelques semaines de repos », sourit McLain Ward.
Du repos, l’Américain l’a aussi bien mérité. Après avoir quitté Genève en grandes pompes, il s’est envolé pour Fort Worth, où il a pris une excellente 2e place dans le Grand Prix de l’étape texane de la Coupe du Monde avec sa jument Callas. Comme la majorité d’entre nous, McLain Ward va désormais profiter de quelques jours de vacances et fêter Noël comme il se doit avec son épouse et leurs deux filles Lilly et Madison. Et surtout célébrer enfin cette belle victoire acquise dans le Rolex Grand Prix à Genève ! Ensuite, il verra bien. Le plan est évidemment de rejoindre l’Europe au printemps pour les Dutch Masters, mais cela ne se fera que si « Annie » le veut bien. La même réflexion se fera pour Aix-la-Chapelle l’été prochain. Parce qu’il y a quelque chose de bien plus important que de courir après les succès du Grand Chelem pour McLain : le bien-être de sa reine Azur. « Ma seule certitude, c’est que je rêve déjà de revenir à Genève pour défendre mon titre en 2023… » Rendez-vous est pris.
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