Newsletter 2022 N°1

Moins de six mois à attendre

Le CHI de Genève 2022, c'est dans moins de six mois. Mais depuis l'édition 2021, la planète cheval n'a évidemment pas cessé de tourner. Et cette semaine, elle vit au rythme du légendaire CHIO d'Aix-la-Chapelle qui se terminera dimanche par le Rolex Grand Prix, second Majeur de la saison.

L'an dernier, nous vous avions promis d'évoquer, par le biais de nos Newsletters, l’actualité entourant notre manifestation. Voici donc la Newsletter 2022 N°1 qui va vous permettre de mieux connaître Edouard Schmitz, auteur d'un début d'année riche en grandes performances, mais aussi notre directrice générale Sophie Mottu Morel, qui a bien voulu retracer pour nous son parcours de vie.

Par le biais de l'éleveur d’Elektric Blue, remarquable monture de l'Autrichien Max Kühner, nous entamons également une série consacrée à la vie du cheval, de sa conception jusqu’à son arrivée à haut niveau. Enfin, Bory Immobilier, fidèle partenaire du CHI de Genève, évoque ses activités et sa relation toute particulière avec notre manifestation.

Bonne lecture !

Une grande première

Cette semaine, Edouard Schmitz foulera pour la première fois – à pied et à cheval ! – la mythique piste d'Aix-la-Chapelle. Un instant dont il se souviendra sûrement toute sa vie.

Il n’y a pas un seul cavalier ou passionné de cheval dans le monde qui osera prétendre le contraire: ils rêvent tous de découvrir un jour les belles arènes de la Mecque de l’équitation. Pour le Genevois Edouard Schmitz, ce rêve sera réalisé d’ici la fin de la semaine. Le jeune cavalier se rend en effet pour la toute première fois dans cette petite ville de 250'000 habitants située à la frontière allemande entre la Belgique et les Pays-Bas. «C’est une chance inouïe, nous racontait Edouard voir quelques jours. Pouvoir s’y rendre aux côtés de grands noms de mon sport, c’est quelque chose de très spécial.»

À bientôt 23 ans, il a tout sauf volé sa place parmi les cinq cavaliers à partir direction l’Allemagne de l’Ouest. Entouré ce weekend de Steve Guerdat, Martin Fuchs, Bryan Balsiger – trois des quatre champions d’Europe par équipe ! – ainsi que de l’expérimenté Pius Schwizer, le Genevois a largement mérité d’avoir sa chance. Il y a quelques semaines à peine, il montait sa première Coupe des Nations 5* au CSIO de Saint-Gall, où la Suisse s’est imposée – après 22 ans de disette à domicile ! –, et réalisait de formidables parcours (4+0) avec son excellent Quno. C’est d’ailleurs avec ce même hongre de 13 ans qu’il s’était illustré en terminant 4e du Grand Prix de Suisse deux jours plus tôt, ou encore 6e au GP de La Baule ce printemps. Bref, il ne cesse d’épater son monde !

Quand la pression le stimule

Ce n'est ainsi pas pour rien si le sélectionneur Michel Sorg lui fait confiance pour les Coupes des Nations 5* comme à Saint-Gall ou encore à Sopot le weekend suivant – la Suisse se classait 3e, grâce notamment à un double sans-faute d’Edouard, en selle cette fois-ci sur Gamin van't Naastveldhof – ou s’il fait partie de la sélection pour tenter sa chance dans le Grand Chelem d’Aix-la-Chapelle. «Je crois que Michel était un peu déçu de ma réaction lorsqu’il m’a confirmé que je montais à Aix, riait Edouard. Il est vrai que je ne suis pas très démonstratif dans mes émotions, mais je jure que je suis vraiment très content et reconnaissant !» Cette réserve, ce calme, il l’affiche également en entrée de piste, même si… «J’étais bien plus stressé pour la Coupe des Nations à Saint-Gall ! Même si j’ai l’impression que plus la pression est forte et mieux je monte, je ne peux pas faire ça tous les jours, sinon j’aurai beaucoup trop de cheveux blancs ! (rires)».

Les Mondiaux en point de mire ?

Premiers CSI5* à l’étranger, premières Coupes du Monde, premières Coupes des Nations, première expérience à Aix-la-Chapelle… Edouard Schmitz n’en finit plus de franchir des étapes. Depuis mars 2022, il a décidé de faire une pause dans ses études pour se concentrer uniquement sur ses chevaux. Dans les écuries Fuchs, où il a posé ses valises voilà cinq ans, le jeune homme s’occupe désormais de Quno, évidemment, de Gamin, mais aussi de Babylone des Erables, de Balenciana K, de Karel Doorman et d'une prometteuse jument de 8 ans qui vient tout juste d’arriver ! «C’était évident pour moi de faire du haut niveau une priorité, en tous cas cette année, expliquait-il. Avec l’ajout de Quno et Gamin dans mon piquet de chevaux et la confiance de mes propriétaires, je peux être vraiment compétitif sur de nombreux weekends de concours. Je suis beaucoup plus sur la route qu’avant, et même si ma famille et mes amis à Genève me manquent un peu, je dois dire que je m’y fais assez bien.»

À Aix-la-Chapelle ce weekend, il disposera de Quno, Gamin et Babylone pour espérer briller. Et le Genevois se réjouit pleinement d’y être. Il profitera de prendre ses marques et tenter de se qualifier pour le redoutable Rolex Grand Prix du dimanche, l’une des quatre étapes du Rolex Grand Slam of Show Jumping. La suite ? «Ce serait mentir de ne pas avouer que les prochains Championnats du Monde sont dans un coin de ma tête…» Peut-être est-ce dans l’esprit de Michel Sorg également, qui sait ?

Propos recueillis par Aurore Favre

Les bonheurs de Sophie

Voilà déjà 18 ans que Sophie Mottu Morel est à la tête du Concours Hippique International de Genève. Un rôle dans lequel elle s’épanouit, bien sûr, mais elle tient également à profiter des moments de vie à côté de cet événement qui lui apporte tant.

Pas besoin d’être en face d’elle pour savoir qu’elle a le sourire. Sophie Mottu Morel est un rayon de soleil, et elle transmet sa lumière même au bout du fil. Pendant une heure, la Genevoise de 47 ans retrace son parcours de vie, sa passion des chevaux, son amour pour sa fille et son mari, son besoin de calme et tous les instants de vie qu’elle chérit. Dans les médias, avant ou pendant le CHIG, on lui parle souvent de son titre de directrice, de sa position de femme à la tête d’un événement d’envergure, ou encore de ses activités liées à ce concours qui fait vibrer mi-décembre les tribunes de Palexpo. Pour cette newsletter, on tenait à la présenter dans son rôle d’épouse, de maman, de fille, de sœur, d’amie, d’amoureuse de la nature et des animaux, de dévoreuse de romans historiques et de séries peuplées de vikings. Un portrait plus intimiste d’une femme rayonnante, épanouie, attentive et généreuse.

Il était une fois une petite fille qui courait et jouait avec son frère, Guillaume, et sa sœur, Florence, dans la cour d’un manège où leur maman montait à cheval. «Je ne me souviens même plus de la première fois qu’on m’a posée sur une selle, explique Sophie. Je sais juste qu’on a grandi au milieu de cette ambiance particulière, et d’ailleurs toutes nos cartes de vœux se résumaient à une photo de la famille à dos de cheval !» Elle commence évidemment à poney, du côté du manège de Sézenove (aujourd’hui Refuge de Darwin), et réclame dès l’âge de 8 ans son propre quadrupède à ses parents. «Je dévorais les magazines avec des photos de Connemara et d’Haflinger ! Je regardais toutes les annonces de poneys à vendre et les découpait pour les glisser sous la porte de la chambre de mes parents. Je crois que je les ai eus à l’usure (rires).» Une technique efficace, puisque ses parents la surprennent un jour en l’emmenant récupérer sa première monture, Flora, une Haflinger. «Elle était portante (rires). On avait un box à la maison, donc le deal était que je le nettoie et que je nourrisse ma ponette avant de partir à l’école le matin. Guillaume, mon frère, me filait toujours un coup de main.»

La passion continue, puisque toute la fratrie fait ses armes en compétition sur le dos de Popcorn, l’ancien cheval de leur maman. Sophie concourt jusqu’en JIII (aujourd’hui environ 125cm). À l’âge de 20 ans, au début de son cursus universitaire, elle arrête la compétition, mais continue à monter pour le plaisir. «Tout le monde te dira que mon vrai dada, ce sont les soins. Je peux passer trois heures à chouchouter mon cheval et nettoyer mes affaires, j’adore ça !»

Telle mère telle fille

Cette passion, elle l’a transmise à sa fille, Romane, bientôt 9 ans. «Je ne l’ai jamais poussée, mais on parle beaucoup de chevaux à la maison, je pense qu’elle a été un peu contaminée malgré moi (rires). Elle est très courageuse, je suis vraiment fière d’elle.» Avec son rôle de directrice du CHIG, c’est certain que les chevaux font partie du quotidien de Sophie. «À l’époque, j’étais tellement heureuse de pouvoir travailler pour mon sport, j’étais évidemment fascinée par ces stars que j’allais côtoyer, cela me faisait rêver. Aujourd’hui, je dirais que ma grande fierté, c’est d’avoir su faire perdurer la tradition d’un événement pérenne mais évolutif, qui a pris une ampleur différente encore lorsqu’on a rejoint le circuit du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Il y a mille moments que j’adore, mais c’est toujours un bonheur de voir les gradins remplis et qui vibrent, de contribuer à apporter un peu de magie dans les yeux des gens.»

Pour cela, Sophie travaille d’arrache-pied, et il lui arrive de ne pas parvenir, parfois plusieurs jours de suite, à rejoindre son mari, Greg, et sa fille pour le dîner. Heureusement, lors de périodes un peu plus calmes dans l’organisation du CHIG, elle se rattrape en passant le plus de temps possible avec eux, et leur Staffie de 4 ans, Oona. «C’est un rythme complètement différent, je profite de faire le maximum d’activités avec eux lorsque j’en ai l’occasion.» De longues balades avec Oona, où Sophie laisse son téléphone à la maison, des moments en famille ou avec ses amis, du temps pour lire enfin tous les romans qu’elle empile sur sa table de nuit. «Greg se moque toujours un peu de moi, car j’achète compulsivement des livres que je ne lis pas immédiatement. Il me dit que je devrais peut-être en finir un qui traîne avant d’en acheter dix supplémentaires ! (rires)»

Propos recueillis par Aurore Favre

Du tac au tac

Ses auteurs préférés ?
Jean-Christophe Ruffin; Jojo Moyes; Larry Collins & Dominique Lapierre.

Ses séries favorites ?
Valhalla; Vikings; Peaky Blinders; The Bodyguard et encore bien d'autres.

Son petit plaisir coupable ?
«J’aime guigner la fin d'un roman avant de le lire…»

Une vie inconcevable sans… ?
Sa famille, ses amis et la nature autour d’elle.

Ses rêves ?
«À titre privé, que ma fille ait évidemment une belle vie. Au-delà de cela, je profite de l’instant présent et suis assez raisonnable dans mes envies d’aboutissements.»

Ses objectifs pour le CHIG ?
«Que son aura perdure, que cette énergie qui anime les bénévoles, l’équipe qui l’organise, les cavaliers et le public demeure. Ce n’est jamais évident de maintenir un événement tout en haut, mais j’aimerais vraiment qu’il puisse continuer à être l’un des meilleurs concours du monde, que cette magie dure.»

Sa passion insolite ?
«Les arbres ! Je ne me vois pas vivre sans un arbre autour de moi, j’en ai besoin. Au départ, j’avais d’ailleurs dit à Greg que je voulais me marier dans une clairière. Comme cela n'a pas été possible, nous avons fait rentrer quelques oliviers dans l’église (rires).»

Ce qu'elle aime dans les chevaux ?
«Ils m’apportent beaucoup de sérénité. C’est un animal sensible qui ressent énormément nos émotions. D’ailleurs ne dit-on pas que ce sont des éponges ? Ce sont des forces tranquilles qui m’amènent un réel apaisement. Avec eux, je suis dans une bulle, je mets tout de côté et ne pense plus à rien. J’ai l’impression que mes soucis s’évaporent immédiatement.»

De poulain à cheval de Grand Prix, la route est longue

Faire naître l’un des meilleurs chevaux du monde, voilà dont rêvent la plupart des éleveurs. La route est pourtant longue avant que leur protégé n’atteigne des sommets. La vie du cheval, de sa conception jusqu’à son arrivée à haut niveau, est rythmée par de nombreuses étapes.

Au travers de ses newsletters, le CHI de Genève vous emmènera sur les marches qui jalonnent cette aventure.

Dans ce premier volet, nous partons à la rencontre de l’éleveur d’Elektric Blue P. Troisième du dernier Rolex Grand Prix de Genève et victorieux du Grand Prix du Rolex Grand Slam de Bois-le-Duc 2021, Elektric Blue enchaîne les performances de choix depuis plusieurs saisons. Arrivé dans les écuries de son cavalier Max Kühner à 3 ans, le hongre de 11 ans est né en Allemagne, au nord de Berlin, chez Tobias Pfitzmann.

Quatrième génération

Elektric Blue constitue la 4e génération à avoir vu le jour dans l’élevage de Tobias Pfitzmann. La première, c’est Orientsonne, une jument pur-sang anglaise achetée alors qu’elle est âgée de 3 ans. Parmi ses produits, deux juments: Frühlingsonne et Carisma. La première produit de nombreux chevaux ayant tourné en international, la seconde est la mère de Frenchkiss, qui donnera naissance à Elektric Blue. Plusieurs chevaux de cet éleveur, qui détient aussi un cheptel de vaches allaitantes, s’illustrent en concours complet, à l’instar de DSP Quintana qui a participé aux Européens de la discipline avec une cavalière allemande.

Choisir le bon étalon

Survoler cet arbre généalogique donne une petite idée du nombre de générations et des efforts nécessaires pour obtenir un crack. Au moment de choisir un étalon pour Frenchkiss, Tobias Pfitzmann jette son dévolu sur Eldorado Vd Zeshoek TN (par Clinton et Toulon). Ce dernier lui avait déjà tapé dans l’œil, et le croisement lui semble idéal: sa jument étant de petite taille, il cherche à compenser avec les gênes d’un grand étalon. «Je suis avec attention les approbations et j’aime voir les étalons sauter jeunes, c’est à ce moment-là que leur mouvement est le plus naturel. Cela donne d’importantes indications sur leur potentiel.»

Des poulains bien dans leur tête

Chez Tobias Pfitzmann, les jeunes chevaux doivent avant tout avoir un bon mental: «Ils doivent être faciles, parce qu’on les forme nous-même jusqu’à leurs 3 ans.». Puis, pour les entiers, vient le moment de l’approbation. Une sélection qui n’a pas réussi à Elektric Blue: «Il a très bien sauté, mais il ne correspondait pas au type attendu par les juges, explique Tobias Pfitzmann. Nous laissons les poulains vivre en troupeau le plus longtemps possible, et nos jeunes chevaux se développent à leur rythme.» Cela n’a pas empêché Max Kühner, présent dans les tribunes, d’avoir le coup de foudre pour l’entier. La suite de l’histoire d’Elektric Blue s’écrit dans les écuries du cavalier autrichien.

Voir son poulain briller sous la selle de l’un des meilleurs cavaliers du monde représente une légitime fierté pour l’éleveur allemand. «Sa victoire dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam de Bois-le-Duc montre qu’on a fait juste. Et c’est une belle publicité pour notre élevage. J’espère voir d’autres de nos produits à ce niveau un jour.» Le rêve continue. En attendant, Tobias Pfitzmann pourra encore vibrer lors des parcours d’Elektric Blue.

Propos recueillis par Oriane Grandjean

Bory Immobilier et le CHIG: une longue histoire ensemble…

Cela fait 137 ans que Bory Immobilier est un acteur central du domaine dans la région genevoise. Cette pérennité illustre l’assise de l’entreprise, qui défend de nombreuses valeurs, dont les principales sont l’ouverture, la performance et la passion. La longévité de Bory Immobilier n’empêche pourtant pas la modernité puisque l’entreprise est engagée dans un processus de transformation digitale.

«La gérance d’immeubles représente notre cœur de métier, dit Michel Bratschi, responsable marketing et communication. Mais nos services comprennent également la vente, les travaux et développement durable, la PPE et la promotion, en nous appuyant sur une équipe forte de plus de 60 collaborateurs.»

Le partenariat entre Bory Immobilier et le CHIG est une longue histoire, puisque cela fait plusieurs décennies que l’entreprise genevoise est un fidèle soutien de la manifestation. Gérard Turrettini, président du conseil d’administration de Bory Immobilier, était le président de l’Association du Concours Hippique International de Genève (ACHIG), avant que Thierry Naz, également administrateur chez Bory Immobilier, ne lui succède à la tête de l'ACHIG. L’histoire des deux institutions est donc étroitement liée.

Le CHI de Genève est un événement phare pour Bory Immobilier. «Nous profitons d’y inviter nos clients pour leur permettre de vivre une expérience unique en découvrant la compétition hippique internationale et le spectacle de haut vol qui se déroule sur la piste», précise Michel Bratschi. Et l’histoire va continuer de s’écrire ensemble.

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