Harry Charles © CHIG / Photo Bujard

Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles

À seulement 24 ans, Harry Charles s’est largement imposé parmi l’élite du jumping. Aux portes du Top 10 Rolex IJRC, le jeune homme mesure le chemin accompli depuis quelques années. Et pourtant, son cœur a longtemps balancé entre équitation et golf ! Pour notre plus grand plaisir, il a choisi les chevaux…

Harry Charles n’est pas que le fils de… Depuis plusieurs années déjà, le digne successeur du champion olympique par équipe de 2012 à Londres, Peter Charles, a largement prouvé tout son talent et son attachement à l’équipe nationale. Membre du collectif britannique aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 et aux championnats du monde de Herning en 2022, pilier de l’Union Jack sur bon nombre de Coupes des Nations, notamment en finale à Barcelone cette année, le jeune prodige n’est pas le cavalier d’un seul cheval, loin s’en faut ! Ses écuries comptent aujourd’hui un sacré piquet de montures de Grand Prix: Balou du Reventon, Romeo 88, Casquo Blue, Aralyn Blue, Billabong du Roumois ou encore Sherlock, entre autres, l’accompagnent sur les plus belles pistes du monde. «J’ai la chance de monter des chevaux fabuleux et de pouvoir compter sur de fantastiques propriétaires. Mes chevaux sont heureux et aiment leur job. Je parviens à les préserver pour ne pas les faire trop sauter. Ces trois dernières semaines ont vraiment été bonnes en termes de résultats. Cela donne naturellement confiance et me motive.»

Le Britannique s’est d’ores et déjà illustré sur la piste du Concours Hippique International de Genève jeudi soir en terminant deuxième du Trophée de Genève sur son fidèle Romeo 88. Une bonne entrée en matière pour le 13e cavalier du classement mondial –  1er de la ranking des moins de 25 ans –, le pilote faisant montre d’une régularité et d’un savoir-faire presque insolents du haut de ses 24 printemps. Demain, pour le Rolex Grand Prix, il mise sur sa toute bonne Aralyn Blue pour corriger une lacune dans son palmarès: un résultat de taille dans une étape du Rolex Grand Slam. «Elle a débuté les Grands Prix Coupe du monde cette année. Si je fais sans faute demain sur le tour initial, elle aura vraiment une chance de se démarquer au barrage, car c’est une jument très rapide. Peut-être a-t-elle moins d’expérience que Romeo ou Casquo Blue, mais j’aime le feeling que je ressens sur son dos. Elle a aussi bénéficié d’un petit break il y a peu. Je vous dirai dimanche soir si c’était une bonne décision de compter sur elle !» 

L’importance du cercle familial

Malgré ses nombreux classements et son rôle au sein de l’équipe britannique, le jeune homme garde les pieds sur terre et fait preuve d’une grande maturité. Son système, basé autour de la famille, lui convient parfaitement. «J’ai la chance d’être aidé par mon père, qui est un excellent entraîneur et manager, et je bénéficie d’une super équipe en concours et à la maison. Nous échangeons tous les jours ensemble. Mon père m’accompagne un peu moins en compétition ces temps-ci afin de suivre mes sœurs, également cavalières. Il me laisse davantage m’auto-gérer.»

Outre la farouche envie d’intégrer le Top 10 et de pouvoir prendre part à cette mythique épreuve du CHI de Genève, le viseur d’Harry Charles est pointé vers les Jeux Olympiques de Paris 2024. Si Balou du Reventon est son premier choix dans son scénario rêvé, il laisse également échapper le nom de Romeo, cheval très régulier et aguerri dans les grandes épreuves. «Quant à Sherlock, qui sera encore jeune l’an prochain, il m’a prouvé ses qualités la semaine dernière en remportant le Grand Prix Coupe du monde de La Corogne. J’ai réalisé une année presque blanche avec lui au top niveau, car j’ai voulu lui laisser du temps. Mais il a certainement le talent pour une telle échéance. Si ce n’est pas pour l’année prochaine, Los Angeles pour sûr», affirme-t-il. Élémentaire, mon cher Watson… 

Sophie Lebeuf

 

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Harry Charles Harry Charles et Romeo 88 sur la piste de Palexpo © CHIG / Photo Bujard

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