kent © CHIG / Bertilleprod

«Un des meilleurs publics du monde…»

Une victoire dans le Trophée de Genève jeudi soir, une troisième place dans la Finale du Top 10 Rolex IJRC vendredi. Hier, il n’a pas voulu tenter le diable et a laissé toutes ses montures au repos pour attaquer de pied ferme le Rolex Grand Prix de cet après-midi. Une épreuve qui ne lui a souri, jusque-là, qu’une seule fois, en 2017 avec sa formidable Gazelle. Mais Kent Farrington compte bien réitérer l’exploit avec sa jeune, mais prometteuse Greya.

kent Kent Farrington & Greya lors de la 22e Finale du Top 10 Rolex IJRC. - ©CHIG / Photo Bujard

Discret mais souriant, Kent Farrington aime être dans sa bulle. «J’essaie d’éviter trop de rendez-vous médiatiques pendant mon séjour genevois, mais si c’est pour le CHIG, je le fais avec plaisir», nous répond-il au téléphone. Il nous attend tranquillement dans la tribune réservée aux cavaliers, se prête volontiers au jeu des portraits photo, puis s’installe sur une table haute et se focalise à 100% sur l’instant présent. «C’est un jour de congé pour mes deux juments et moi. Toulayna a été si géniale jeudi, et Greya presque parfaite vendredi… Je préserve cette dernière pour le Rolex Grand Prix.»

La grise – comme son nom l’indique – de 9 ans est méconnue encore en Europe, puisqu’elle retraverse l’Atlantique pour la première fois depuis qu’elle s’est installée aux États-Unis dans les écuries de Kent Farrington, en Floride, voilà deux ans. Même chose pour la baie du même âge, Toulayna. Mais lorsqu’on lui demande s’il pensait faire de si bons résultats ce week-end avec des montures peut-être un peu vertes, l’Américain ne se fait pas prier pour chanter leurs louanges. «Elles ont toutes deux cette saison cumulé d’excellents résultats aux États-Unis. Ce sont de remarquables juments, j’ai de la chance de les avoir avec moi. Elles ont traversé l’Atlantique spécialement pour Genève, et je ne regrette jamais de venir ici. Je ne pensais peut-être pas gagner, mais je savais que nous pouvions être compétitifs, sinon je n’aurais pas fait le déplacement (sourire). Nous pouvons nous démarquer dans le Rolex Grand Prix, j’en suis persuadé.»

Ce n’est pas seulement le prestige de remporter une nouvelle fois l’étape genevoise du Rolex Grand Prix qui motive Kent Farrington. Le cavalier de 43 ans est véritablement attaché au CHIG, et tout particulièrement à son public… «C’est l’un des meilleurs publics au monde, je le dis souvent. Les spectateurs sont passionnés, connaisseurs, et cela se ressent énormément. On sent qu’ils savent à qui ils ont affaire, à chaque cavalier, chaque cheval qui foule cette piste mythique.» Un public genevois régulièrement acquis à la cause de l’Américain. Pour son charisme ? «J’ai du charisme, moi ? (rires) Je crois surtout qu’ils applaudissent mes chevaux !» Mais les applaudissements et le soutien du public lui font toujours chaud au cœur.

Son palmarès n’est plus à présenter, et sa popularité auprès des spectateurs de Palexpo n’est pas volée après six victoires dans le Trophée de Genève, deux dans la Finale du Top 10 Rolex IJRC, une dans le Rolex Grand Prix… Mais l’Américain est aussi très suivi sur les réseaux sociaux grâce à ses impressionnantes vidéos de ses sessions d’entraînement physique. Kent Farrington a toujours prôné un mode de vie sain, une hygiène de vie quasiment irréprochable, gageant que ce qu’il demande quotidiennement à ses montures – soit du travail pour une bonne condition physique – devait être également respecté par leur cavalier. Ainsi, il s’entraîne environ une heure par jour pour garder la forme. «Mais j’ai toujours aimé faire du sport et respecter mon corps. Cela vient peut-être du fait que j’ai perdu très jeune mon père d’un cancer, ou que j’ai rapidement voulu être fort pour me défendre face à mes camarades de classe. J’ai toujours été plutôt petit, il me fallait dès lors avoir d’autres cordes à mon arc. J’ai fait beaucoup d’art martial, de gymnastique et de skateboard, par exemple.» Inspirant.

Aurore Favre

kent © CHIG / Photo Bujard

Hors sujet

Ton superhéros préféré ?

Batman.

Ton idole ?

Michael Jordan, Kobe Bryant, Bruce Lee…

Ton endroit préféré ?

Genève (rires)

Ton idée du bonheur ?

Être payé pour ce que j’aime faire et que je ferais gratuitement. Et apprécier le voyage, pas forcément la destination (sourire).

Ton odeur préférée ?

Les chevaux.

Ton équipe de sport favorite ?

J’ai grandi à Chicago à l’époque du grand Michael Jordan. Alors, sans hésiter, les Chicago Bulls !

Ton film ou série préféré(e) ?

The Last Dance (ndlr. une mini-série documentaire consacrée aux Bulls de Chicago).

Le juron que tu utilises le plus ?

Je ne sais pas si tu peux imprimer cela (rires) ! Je dis beaucoup «f**k».

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