Gillie Jaquet © Soraya Exquis / CHIG

Une voix en or

« Croyez-le, ou non, la première fois que j’ai présenté le Top 10 Rolex IJRC en 2021 au Concours Hippique International de Genève, j’ai connu le plus grand moment de stress de toute mon existence », s’amuse aujourd’hui Gillie Jaquet, LA voix des épreuves phare de l’événement genevois depuis bientôt trois ans.

Si l’adrénaline et la tension restent de mise au départ de telles épreuves, la jeune quadragénaire est désormais rompue à l’exercice, qu’elle apprécie toujours autant. « J’aime le sentiment d’être utile. Non seulement nous communiquons des informations sur les couples en piste aux spectateurs, qui ne sont pas toujours des initiés, mais nous contribuons aussi à créer une ambiance. La manière de poser notre voix et le ton donnent une atmosphère à l’épreuve et à l’événement. C’est finalement un rôle important. »

Gillie Jaquet © Joseph Carlucci / CHIG

Et les organisateurs du CHI de Genève ne s’y sont pas trompés, confiant leurs deux plus importantes compétitions depuis 2021 à la jeune femme, qui officiait déjà à Genève depuis 2013 sur de plus petites épreuves. « C’est Michel Sorg (ndlr. actuel chef d’équipe suisse, à l’époque sous-directeur du CHIG) qui m’a repérée sur des événements de moindre envergure. La première fois que j’ai pris le micro sur un concours, c’était il y a tout juste 20 ans, en 2003. De fil en aiguille, j’ai présenté des événements plus importants, puis j’ai travaillé en duo avec Michel Sorg sur plusieurs concours, dont Genève. Michel a vraiment été un mentor et il m’a ouvert des portes. Je lui dois beaucoup », reconnaît-elle, avant d’ajouter : « Étant cavalière, j’avais participé aux épreuves Credit Suisse Jockey Club à Genève avant d’y être speaker. À l’époque, je n’imaginais même pas pouvoir y présenter les plus grands cavaliers du monde. C’était sans doute un rêve que je n’osais pas formuler ! »

Du vin au micro

Désormais, sur une quinzaine d’événements annuels, Gillie donne de la voix, reconnaissable par son pep, sa bonne humeur et sa capacité à passer d’une ambiance sérieuse et concentrée à une animation folle pour une épreuve plus festive, par exemple. Pour autant, pas question d’en faire son métier. « Je ne voudrais pas que ce qui est une source exclusive de plaisir devienne une contrainte. Je fais cela par passion et c’est très bien comme ça », affirme celle dont l'activité principale est de diriger un commerce de vin. Pour autant, présenter des épreuves comme le Rolex Grand Prix ou le Top 10 Rolex IJRC demande du travail. Pas question d’arriver les mains dans les poches la veille de l’événement. « En tant que speaker d’un concours, on ne se contente pas de nommer les couples en piste et de compter les points à la fin du parcours. Honnêtement, cela nécessite un travail conséquent en amont. Nous devons non seulement connaître les palmarès des cavaliers, mais aussi savoir où ils sont installés, quelles sont les origines des chevaux qu’ils montent, etc. », explique-t-elle.

Enfin, outre ces connaissances, c’est bien la maîtrise de la voix qui entre en compte à un tel poste. « J’ai la chance d’avoir une voix radiophonique, comme on dit dans le jargon. Une voix plutôt masculine d’ailleurs. Mais je ne la travaille pas. Et il se passe quelque chose de très amusant quand je parle au micro : mon accent suisse disparaît presque complètement. C’est un peu comme Céline Dion… », plaisante-t-elle. Sans chanter (!), mais avec bonne humeur et un professionnalisme certain, Gillie Jaquet participe donc activement au CHI de Genève, confirmant, une fois encore, « l’ambiance authentique et familiale de cet événement unique et magique ».

Propos recueillis par Sophie Lebeuf

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