Ken Balsiger 2 Ken Balsiger et Héros du Roumaillard - © Clément Grandjean

Ken Balsiger dans la cour des grands

Ayant décroché l’une des quatre wild cards, Ken Balsiger s’élancera pour la première fois dans les épreuves 5* du CHI de Genève. Le Neuchâtelois sera associé à son fidèle Héros du Roumaillard, qu’il a amené des épreuves jeunes chevaux de 4 ans jusqu’à l’élite. Le jeune homme, récemment marié et à la tête du domaine familial de Corcelles (NE), se réjouit de venir fouler la mythique piste de Palexpo.

Racontez-nous votre histoire avec le CHI de Genève ?

Ken Balsiger: Comme tous les enfants, je me réjouissais de pouvoir aller au CHI de Genève pour voir les stars de la discipline. Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’y monter en 2018 dans l’épreuve des jeunes chevaux suisses, avec Héros . J’avais pu partager ce moment avec mon frère Bryan. Il en a été de même en 2019 quand j’ai participé aux épreuves réservées aux moins de 25 ans, toujours avec Héros et toujours aux côtés de mon frère.

Et cette année, ça continue, mais chez les «grands»…

Oui, c’est génial. L’an passé, j’avais déjà obtenu une wild card, mais mon cheval était blessé. Je me réjouis donc d’autant plus de prendre part au CHIG cette année. C’est tellement excitant. Se dire que l’on peut aller se frotter aux meilleurs du monde avec nos simples moyens, c’est très gratifiant. C’est une opportunité incroyable que nous offrent les organisateurs du CHIG grâce à ces wild cards. Je leur en suis très reconnaissant.

Héros aura l’avantage de connaître la piste du CHI, qui peut parfois être impressionnante !

Oui, c’est clair que c’est un avantage. J'ai de la chance d’avoir Héros, car il ne regarde rien et se laisse très peu impressionner.

Ken Balsiger (SUI) riding Heros du Roumaillard during the CHI of Geneva on December 8, 2018 in Geneva, Switzerland. (Photo by Scoop Dyga/Icon Sport) Ken Balsiger et Heros du Roumaillard au CHI de Genève en 2018 - © Scoopdyga

Parlez-nous d’ailleurs de cette belle histoire que vous partagez avec lui depuis si longtemps…

C’est vraiment un cheval qui a beaucoup de cœur. Il a toujours envie de bien faire, il donne tout. C’est une vraie fierté d’avoir pu amener ce cheval à ce niveau. Ensemble, nous avons pris la 8e place des championnats du monde des chevaux de 7 ans à Lanaken et, cette année, nous avons remporté le championnat romand élite. En outre, il enchaîne les classements dans les Grand Prix nationaux. Si je peux vivre cette merveilleuse histoire, c’est grâce à son éleveur Jean Menoud, qui me permet de le monter et surtout de le conserver.

Vous gérez le centre équestre de Corcelles aux côtés de votre père Thomas et de votre frère Bryan, est-ce exact ?

Oui. Je suis le chef d’écurie, car je suis plus souvent que Bryan à la maison pour tout gérer. Je m’occupe aussi du domaine agricole, qui compte 50 hectares. J’y produis le fourrage et les céréales pour nos chevaux.

Avec vos élèves, vous aurez donc pas mal de supporters pour vous soutenir dans les gradins de Palexpo ?

Oui. Ils sont tous très contents pour moi et ils savent faire du bruit ! Ils l’ont prouvé cet été lors du Grand Prix du Chalet-à-Gobet. Mon frère avait gagné et avait eu droit à quelques applaudissements. Quant à moi, j’étais classé et j’ai eu droit à une véritable ovation de nos élèves. Ils sont fiers de voir leur prof performer, ça me fait chaud au cœur.

Propos recueillis par Oriane Grandjean

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