Nous sommes début juillet, et tout le monde trépigne déjà d’impatience. À trente jours des Jeux Olympiques de Paris, le monde équestre est en ébullition. Les représentants de bon nombre de nations sont désormais connus. Côté helvétique, Steve Guerdat (Dynamix de Bélhème) et Martin Fuchs (Leone Jei) seront les piliers d’une équipe pleine d’ambition dans le décor spectaculaire de Versailles.
Ils seront épaulés par Pius Schwizer (Vancouver de Lanlore). Enfin, le Genevois Edouard Schmitz vivra en tant que réserviste sa première expérience olympique avec Gamin Van't Naastveldhof ! Avant leur départ à Paris, les cavaliers vont encore vivre une échéance qui leur tient à cœur : le CHIO d’Aix-la-Chapelle. Dans la Mecque des sports équestres aura lieu le 7 juillet prochain le Rolex Grand Prix, deuxième étape annuelle du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Et puis, à peine quelques semaines après les grandes émotions vécues à Paris, les cavaliers s’envoleront au Canada, pour les Masters de Calgary, afin de disputer la prestigieuse troisième étape du Grand Chelem, la dernière en extérieur avant de patienter pour celle de Genève, qui clôt la saison en beauté.
Le CHI de Genève a d’ailleurs dévoilé récemment son affiche mettant à l’honneur Steve Guerdat et son fabuleux Venard de Cerisy, grands vainqueurs de la 22e finale du Top 10 Rolex IJRC en décembre dernier. En parlant de chevaux qui ont marqué les esprits à Palexpo : nos newsletters se plongeront cette année dans les souvenirs et vous présenteront des montures d’exception qui ont écrit une page d’histoire et de légende du CHI de Genève. Pour ce premier chapitre, (re)découverte de E.T. et Calvaro et leur face à face mémorable de 1996. Bonne lecture !
Cette saison, les newsletters du CHI de Genève rendront hommage aux chevaux de légende ayant marqué l’histoire du concours genevois, soit à compter de 1991, année de la première édition disputée à Palexpo. Pour commencer cette série, ce n’est pas un, mais deux chevaux qui sont mis à l’honneur : E.T. et Calvaro.
Avril 1996 : pour la première fois de son histoire, Genève reçoit la finale du circuit Coupe du monde de saut d’obstacles. À Palexpo, plus de 51’000 spectateurs passionnés de sports équestres se sont donné rendez-vous pour l’événement. Pour le dernier acte, les tribunes sont combles, prêtes à vivre un grand moment. Et pour cause !
Déjà très en vue l’an dernier dans le classement des wild cards – avec 29 points, il était passé tout proche d’un précieux sésame ! –, Franck Goubard est à nouveau dans la course cette saison. Avec son impressionnant Liberty, hongre de 13 ans, il compte bien enfin décrocher sa place pour la 63e édition du CHI de Genève.
Après avoir fait ses classes chez Eric Navet, Franck Goubard loue une écurie de 30 jeunes chevaux dans les années 90. Durant cette belle période, le cavalier de 57 ans porte de nombreuses fois la veste tricolore en Coupe des Nations. Mais il cherche un nouveau défi, un nouveau souffle. Alors, au début des années 2000, le Français pose ses valises pour la première fois en Suisse.
Corinne Druey est une passionnée. « Ce que j’aime le plus dans ce travail, c’est l’émotion que peut générer le sport. Je vibre lors des finales du Top 10 Rolex IJRC ou du barrage du Grand Prix. Selon le vainqueur, j’ai les larmes aux yeux. À Genève, mes plus belles émotions restent la première victoire de Steve Guerdat dans le Top 10 avec Jalisca en 2010 ainsi que les adieux de Nino (2016) : j’étais en pleurs. Mais je n’étais pas la seule…», s’enthousiasme-t-elle.
Pourtant, lorsqu’elle intègre les coulisses du Concours Hippique International de Genève en 1991, en tant qu’assistante du chef de presse Pierre-Alain Rattaz, elle ne connaît presque rien à l’équitation. « Je tiens à remercier Alban Poudret qui m’a soutenue, entourée et, surtout, expliqué les subtilités de ce sport. Je lui dois énormément. De fait, on peut ne pas monter à cheval, mais se passionner pour cette discipline. »
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