Nina Nina Mallevaey tout sourire après avoir remporté le Rolex Grand Prix des Stephex Masters à Bruxelles dimanche dernier, en selle sur sa fantastique Dynastie de Beaufour. © Bertille Fonteneau (Biji Creative)

Nina Mallevaey : la nouvelle étoile française

On ne l'arrête plus ! Magistrale à Rome, à la fois dans la Coupe des nations avec Nikka VD Bisschop et dans le Grand Prix 5* (troisième) avec Dynastie de Beaufour en mai, deuxième un mois plus tard dans le Grand Prix du CSI5* de Rotterdam, puis cinquième de son premier Rolex Grand Prix d’Aix-la-Chapelle avec cette même Dynastie… Ce n’est pas un hasard si Nina Mallevaey a fait partie de l’escouade française aux championnats d’Europe de La Corogne, mi-juillet.

Nina Mallevaey (FRA) riding Nikka vd Bisschop during the European Championships 2025 - Jumping - Day 2 on July 17, 2025 at Casas Novas in La Coruna, Spain.  (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport) Avec Nikka vd Bisschop aux Championnats d'Europe de La Corogne en juillet dernier. © Scoopdyga

Après avoir engrangé un maximum d’expérience en Galice, la jeune femme de vingt-cinq ans a, une nouvelle fois, signé une performance de choix dans un CSI5* la semaine suivant cette première grande échéance. Elle est en effet montée sur la troisième marche du podium du Rolex Grand Prix de la Ville de Dinard. Figure de proue de la nouvelle génération tricolore, la cavalière est passée, grosso modo, du 300e au 28e rang du classement mondial des cavaliers de jumping en moins d’un an. Et sa progression dans la hiérarchie va encore s'accentuer après son brillant succès, avec Dynastie de Beaufour, dimanche 31 août dans le prestigieux Grand Prix du CSI5* de Bruxelles où elle a devancé Grégory Wathelet et Harry Charles.

Rencontre avec une jeune femme qui fait preuve d’une grande humilité face à cette success story et espère bien se distinguer sous le ciel de Calgary.

On peut dire que vous brillez de mille feux cette année ! Dans quel état d’esprit êtes-vous, notamment après votre première participation à un grand championnat élite, aux Européens de La Corogne ?

C’est certainement la meilleure année de ma carrière. J’ai la chance de pouvoir compter sur des chevaux et un entourage fantastiques. Je sais qu’il y aura des hauts et des bas, donc je profite au maximum du moment présent tout en travaillant à fond pour continuer sur cette lancée. À La Corogne, même si nous n’avons pas obtenu les résultats espérés, toute l’équipe était soudée et nos compatriotes, Kevin Staut et Julien Épaillard, nous ont fait profiter de leur expérience et nous ont beaucoup aidés.

Nina Avec Dynastie à Bruxelles dimanche dernier. © Bertille Fonteneau (Biji Creative)

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vos deux juments de tête, Nikka VD Bisschop et Dynastie de Beaufour ?

Elles sont absolument géniales. Toutes les deux ont douze ans et appartiennent à la famille Rein. Elles se complètent. Pouvoir compter sur deux montures de cette qualité me permet de les économiser et d’organiser un programme adapté à chacune. Je pense qu’elles aiment concourir, car je les sens se grandir quand j’entre en piste. J’ai vraiment de la chance de les avoir. Dynastie évolue à ce niveau depuis à peine un an, mais avec une telle aisance que j’en suis impressionnée. Quant à Nikka, elle a déjà toute l’expérience du monde et a vu tous les plus gros concours avec sa précédente cavalière (ndlr. la Canadienne Erynn Ballard), donc je peux lui faire pleinement confiance. Autrement, je peux aussi compter sur My Clementine, puis d’autres chevaux plus jeunes.

Outre vos succès à Rome, Rotterdam, Dinard et votre toute récente victoire à Bruxelles, vous avez fait montre de beaucoup de sang-froid et de savoir-faire à Aix-la-Chapelle, où vous avez terminé cinquième pour votre première participation.

Franchement, c’était incroyable. Tout le monde rêve de ce concours. Je m’y étais rendue en 2023 pour voir une épreuve, mais jamais je n’aurais pu imaginer être classée dans le Rolex Grand Prix deux ans plus tard. Cela a été une très belle expérience. Encore une fois, c’est grâce à mes chevaux, à mon entourage, à la famille Rein et à Helena Stormanns, notre entraîneur, qui a su me donner les meilleurs conseils. Avoir pu performer là-bas a rendu les choses encore plus magiques.

Nina MALLEVAEY riding NIKKA VD BISSCHOP during the Jumping de Fontainebleau 2025 - Le Printemps des Sports Equestres - Day 2 on April 26, 2025 in Fontainebleau, France. (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport) Moment de complicité entre Nikka et Nina... © Scoopdyga

Vous serez du voyage pour le CSIO 5* de Calgary. Quels y sont vos objectifs ?

Ce sera ma première participation à ce concours, qui est aussi une compétition qui fait rêver. Je compte y emmener Nikka pour la Coupe des nations (ndlr. la France devrait présenter une équipe) et le Grand Prix. Elle connaît très bien ce terrain pour l’avoir déjà foulé avec son ancienne cavalière, ce qui me met en confiance pour aborder ce concours mythique. Autrement, je monterai My Clementine dans les épreuves intermédiaires pour lui donner de l’expérience. Elle s’était très bien comportée à Aix-la-Chapelle, donc la grande piste en herbe devrait lui convenir.

Vous n’avez que vingt-cinq ans. Désormais, non seulement vos idoles sont devenues vos concurrents, mais vous montez très régulièrement sur les podiums des CSI5*. Comment gardez-vous les pieds sur terre ?

Ce n’est pas compliqué avec les chevaux (rires) ! J’ai aussi été éduquée par mon papa à toujours rester humble et travailleuse. Et les chevaux sont aussi une école de vie, ils nous apprennent la patience. On peut très bien gagner un jour et être au plus bas le lendemain. Cet état d’esprit fait partie non seulement de mon éducation, mais aussi de ce sport.

Quels sont vos objectifs à courts et moyens termes ?

Après Calgary, Dynastie ira sans doute à Gassin pour la Coupe des nations. Pour la suite, nous n’avons pas encore défini de programme, et tout dépendra de notre retour aux USA (ndlr. la cavalière est installée outre-Atlantique d’octobre à avril et est stationnée aux Pays-Bas pendant la saison extérieure en Europe). Je ne suis pas sûre de participer à la saison de Coupe du monde, car le reste de l’année a déjà été conséquent. En outre, il y a les championnats du monde d’Aix-la-Chapelle en ligne de mire l’année prochaine. Nous allons devoir discuter de tout cela avec la famille Rein et Helena Stormanns.

Que peut-on vous souhaiter à l’aube de cette carrière prometteuse ?

À court terme, si je gagne Calgary, cela me va !

Propos recueillis par Sophie Lebeuf

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