Faites connaissance avec Bryan Balsiger, un Neuchâtelois des plus prometteurs
La carrière est baignée de soleil. D’un côté du rectangle de sable
blanc, les écuries sont nichées contre le flanc de la vallée. On devine
le lac de Neuchâtel en contrebas, puis c’est la chaine des Alpes qui
se dessine comme un mirage tremblotant dans l’air du matin. Un
cheval gris galope sur le paddock. Pas très grand, mais une souplesse
féline sous la selle de son cavalier. Ils se connaissent par coeur, tous
les deux. L’un s’appelle Bryan Balsiger, l’autre Clouzot de Lassus, ils
ont survolé ensemble les derniers championnats d’Europe des jeunes
cavaliers. La séance de travail se déroule dans l’atmosphère sereine
des écuries les Verdets, posées sur les hauts de Saint-Blaise (NE), où
le jeune athlète passe une bonne partie de ses journées depuis une
année et demi. Les voltes s’enchaînent, puis les rênes se rallongent,
accompagnant le nez de Clouzot de Lassus vers le bas. Détendu, le
hongre de 9 ans reprend son souffle.
Quelques minutes plus tard, Clouzot est débarrassé de sa selle, de sa
bride et de ses bandages. Bryan Balsiger tourne un robinet et dirige le
jet d’eau vers les jambes du cheval gris, qu’il rafraîchit consciencieusement.
Les sabots du hongre laissent des marques humides sur le
caoutchouc du couloir alors qu’il regagne son box, derrière le cavalier.
C’est l’heure du repas pour Clouzot, et celle de l’interview pour Bryan
Balsiger.
—Gérer la pression
Les connaisseurs suivent sa jeune carrière avec attention. Il se
murmure même que Bryan serait le plus talentueux cavalier de sa
génération, certains comparant sa monte légère, toute en fluidité
et en précision, à celle d’un certain Steve Guerdat. Le parallèle a de
quoi intimider, mais il n’en est rien: «C’est une pression positive, note
Bryan Balsiger en s’installant à la table du club-house qui domine
la carrière. Cela donne de l’espoir. Je ne fais toutefois pas de plans
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