Aurelia Loser, un grand espoir du saut d’obstacles helvétique
Des nerfs
épreuve a toute
Accompagnée de sa fidèle Quinette Theod, Aurelia Loser
foulera la piste du CHI de Genève pour la deuxième fois
déjà. Du haut de ses 22 ans, la native de Crans-Montana
est sereine, prête à affronter le défi d’avoir été choisie pour
faire partie de la sélection suisse.
Elle réalise bien qu’elle fait un peu partie des privilégiés, qu’elle vivra une seconde fois un rêve
auquel de nombreux aspirent. Et pourtant, ce ne serait pas mentir que d’affirmer qu’elle l’a
entièrement mérité. Rencontre avec Aurelia Loser, espoir du saut d’obstacles helvétique, qui a
bien les pieds sur terre.
Le problème, quand on arrive à Lossy, c’est qu’on risque de ne jamais en repartir. Le lieu baigné
des rayons du soleil d’une fin d’après-midi d’automne est forcément propice aux sourires, à la
joie. L’ambiance rend ce petit hameau du canton de Fribourg chaleureux. Après une journée de
cours, Aurelia Loser retrouve son chez-soi
et raconte avec plaisir son histoire, son
parcours, ses surprises et ses espoirs. Lossy
est son havre de paix depuis bientôt trois
ans, et la jeune amazone ne s’imagine pas le
déserter pour d’autres aventures de sitôt.
Pourtant, la stabilité de sa vie à Fribourg
n’était pas vraiment prévue dès le départ…
«Après avoir réussi mes examens de
maturité, confie-t-elle, j’ai décidé de
faire une année sabbatique, si possible
en relation avec les chevaux. Mon coach
d’alors, Laurent Fasel, a appelé Alain Jufer,
qui lui a confirmé que j’étais la bienvenue
pour m’installer à Lossy. Dans ma tête,
c’était très clair: j’y allais pour progresser
avec Quinette, ma jument, et prendre un
peu d’expérience. Je pensais être de retour
chez moi en Valais une année plus tard !»
Le destin peut être parfois capricieux, mais
dans ce cas précis, c’est pour le mieux.
Petit retour dans le temps afin de mieux
comprendre comment Aurelia en est arrivée
à défaire complètement ses valises sur les
terres du marchand Gian-Battista Lutta.